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ENCHAÎNER DEUX PLANS

Un film est constitué d’un nombre variable de plans, agencés entre eux lors du montage. Le montage consiste en trois opérations :
1°) La sélection parmi les rushes (c’est-à-dire l’ensemble des prises de vues effectuées au tournage) des plans que l’on va utiliser.
2°) L’assemblage des plans dans un certain ordre.
3°) La détermination de la longueur exacte de chaque plan et des « raccords » entre ces plans, c’est-à-dire des modalités précises de leur enchaînement. La fonction première du montage est donc une fonction d’articulation.

NB : Dans le cadre de cette séance, nous ne traiterons que du montage des images, mais il ne faut pas oublier que tout montage, dans le cadre du cinéma sonore, est un mouvement audio-visuel.

7.1 – Du découpage au montage

Historiquement, l’invention du montage est indissociable de celle du découpage, qui consiste à diviser chaque scène en plusieurs plans.

Aujourd’hui on appelle « découpage » un document qui décrit le film plan par plan, mais il faut distinguer le « découpage technique » établi avant le tournage de celui établi a posteriori à partir du film monté.

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7.2 – Coupe franche ou ponctuations

Les modalités d’enchaînement de deux plans successifs sont variables. Ils peuvent être séparés par une coupe franche ou par un effet optique, qui fait office de ponctuation. Les principaux effets utilisés sont les volets, les rideaux, les iris et les fondus.

Le cinéma classique a en partie codifié l’usage de ces ponctuations, mais elles produisent aussi des effets plastiques et sémantiques qui varient en fonction du montage.

7.3 – Raccords

Le mot raccord désigne :
1°) Le point de jonction entre deux plans montés successivement.
2°) Dans l’expression « être raccord », la cohérence visuelle du contenu des plans d’une même scène.
3°) Des figures de montage qui renforcent la continuité entre deux plans successifs : raccord de direction, de mouvement, dans le mouvement, dans l’axe, sur le regard.

Le champ-contrechamp articule raccords de regard et règle des 180°.
Aux raccords s’opposent les faux raccords, qui créent des discontinuités visuelles.