Objectif
Permettre aux élèves de s'essayer au bruitage de cinéma. Ils vont devoir utiliser leur imagination, un certain nombre d'accessoires rudimentaires, pour bruiter une voire deux séquences de film muet.
Matériel nécessaire :
- un ordinateur avec enceintes pour visionner des extraits
- tous les objets disponibles dans une salle de classe (on peut d'abord envisager de regarder les extraits proposés afin de prévoir la présence de certains objets)
- si possible, un appareil de prise de son de bonne qualité, ainsi qu'un ordinateur équipé d'un petit logiciel de montage.
Dans un premier temps, il s'agit de faire prendre conscience aux élèves que tout objet peut produire du son/du bruit parce qu'on peut le chiffonner, le déchirer, l'échapper, le frapper... etc. Tout objet de leur quotidien est potentiellement un objet utile pour faire du bruitage.
Montrer ce petit reportage qui parle du métier de bruiteur.
Attention, la vidéo dure plus de 8 min. Elle est intéressante surtout dans sa première moitié. La deuxième est plus (trop !) technique et nettement moins adaptée à un public très jeune.
Au préalable, répertorier ce qui dans l'endroit où se tient la séance peut servir pour faire du bruit : on peut aisément imaginer du papier, des chaises, des tables, un tableau, des crayons, des sacs plastiques, les vêtements des enfants...
Une fois ce petit inventaire établi, on peut demander aux élèves de réaliser quelques exercices.
1. Essayer d'imaginer des bruits réalisés à l'aide des objets de l'inventaire. Les élèves peuvent travailler en petits groupes, puis réaliser leur(s) bruitage(s) et expliquer ce qu'ils ont voulu bruiter et comment ils s'y sont pris.
2. Donner une situation sonore que chaque groupe de quelques élèves va devoir essayer de bruiter avec les moyens du bord.
SITUATION : quelqu'un frappe à une porte et sans attendre l'invitation à entrer pénètre dans une maison à la porte grinçante. Ses pas lents résonnent sur le vieux parquet. On entend au dehors le vent fort qui souffle et fait claquer de temps en temps les volets de la maison. Soudain, un coup de feu !
Il faut tout d'abord identifier et répertorier les bruits contenus dans la situation. Une fois ces bruits identifiés (la personne frappe à la porte, la porte grince, pas sur le parquet qui grincent sans doute lui aussi, le vent, les volets qui claquent, le coup de feu), les élèves vont essayer de reproduire chaque bruit.
Une fois ce travail accompli, on peut organiser les bruits. Va-t-on reproduire un enchaînement de bruits où peut-on envisager que certains bruits se produisent en même temps ? S'il est évident que le bruit de la personne qui frappe à la porte ne se produit qu'au début et que le coup de feu ne se produit qu'à la fin, on peut envisager des bruits de pas tout au long de l'exercice, ainsi que le bruit du vent ou les volets qui claquent.
Il faut faire prendre conscience aux enfants si le bruitage cinématographique se veut réaliste, il doit ressembler à ce qui se passe dans la vie.
Donner du son aux images
Enfin, pour finir cette séance, on peut envisager le bruitage d'une séquence de film.
On peut travailler sur un extrait de film réaliste, en choisissant de sonoriser de façon soit réaliste, soit fantaisiste, en laissant libre cour à son imagination. De préférence, ne pas faire écouter la bande-son aux élèves avant l'exercice, car cela pourrait brider leur créativité.
On peut aussi travailler sur un film non réaliste, comme Mon Voisin Totoro de Hayao Miyazaki (1988)
Il faut d'abord regarder l'extrait sans le son, identifier les bruits qui sont susceptibles de figurer dans la bande-son. Ensuite, on essaie de reproduire ces bruits le mieux possible et on répartit un certain nombre de bruits par élève. On passe ensuite à l'enregistrement des sons, si on dispose du matériel nécessaire, ou bien au bruitage de l'extrait « en direct ».
David Ridet, enseignant missionné auprès de Ciclic par le Rectorat de l’académie d’Orléans-Tours – Janvier 2015
