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ORDONNER LE RÉCIT

Dans la plupart des films, le montage sert à raconter une histoire. Il détermine alors l’ordre et la durée des événements racontés. Une même histoire peut ainsi faire l’objet de récits très variés, en fonction des choix de montage opérés.

8.1 – Montage et ordre du récit

Il existe trois types de rapports possibles entre l’ordre de l’histoire et celui du récit :
1°) Le récit est chronologique.
2°) Il comprend des flash-backs.
3°) Il comprend des flash-forwards.

Le montage alterné traduit la simultanéité entre plusieurs événements.

N.B. : la simultanéité peut également être exprimée par le split-screen, qui consiste à diviser l'image en zones séparées : chacune de ces zones présente un événement narratif différent, l'ensemble des événements ainsi présentés étant censé se dérouler de façon simultanée. Brian de Palma a souvent utilisé le split-screen dans ses films des années 1970-1980.

8.2 – Montage et durée du récit 1

La durée du récit est généralement inférieure à celle de l’histoire, à cause des ellipses. L’amplitude d’une ellipse peut être explicite (carton, dialogue) ou implicite. L’ellipse peut être indiquée ou non par un effet d’optique.

Dans une séquence en accéléré, le récit est aussi plus court que l’histoire.

8.3 – Montage et durée du récit 2

La durée du récit est supérieure à celle de l’histoire lorsque le montage montre plusieurs fois un même événement, ou lorsqu’on utilise un ralenti ou un arrêt sur image.

On parle de film « en temps réel » lorsque la durée du récit et celle de l’histoire coïncident du début à la fin.

Cette coïncidence est plus fréquente à l’échelle d’une séquence, en particulier dans le cas du plan-séquence.