En prolongement de la découverte de Cameras Take Five, plusieurs activités peuvent être réalisées avec des scolaires.
Folioscope
Connu aussi sous le nom de flip book, le folioscope est un jeu optique inventé en 1868. Il s’agit d’un petit carnet dans lequel sur chaque page il y a une image (dessin, photographie…). Chacune des images réalisées doit ressembler à la précédente, avec une légère différence, ce qui permet de pouvoir représenter en plusieurs étapes la décomposition d’un mouvement simple. Une fois les différentes images réalisées, il suffit d’effeuiller le folioscope pour faire défiler rapidement les images qui donneront la sensation d’un mouvement recomposé.
Les images peuvent être de nature abstraite : simple ligne qui se déploie, se transforme, change de couleur, à la manière des motifs de Cameras Take Five.
Quelques conseils pour réaliser un folioscope : utiliser du papier blanc un peu épais (120 g) et découper des pages pas trop grandes (environ 5 x 8 cm). Compter au moins 20 pages par folioscope. Relier les à l’aide d’une pince Aclée. Faire attention à ce que les images réalisées ne prennent pas toutes la page (une partie sera prise dans la reliure). Vérifier enfin que le côté à effeuiller soit bien régulier pour faciliter l’effeuillage.
Frise
Pour cet atelier, qui peut se dérouler tout au long de l’année, il s’agit de demander à chaque élève de constituer une frise d’images. L’enseignant leur propose une image de départ à partir de laquelle les élèves composent une frise d’images qu’ils conçoivent en fonction du lien que chacune a avec la précédente. Dans ce jeu de composition, de montage, de classement, les images peuvent provenir de différentes catégories : peintures classiques ou modernes, photogrammes de film, photographie, dessins, gravures… Cela permet de travailler la question de l’analogie, de la nature des images, de leur interprétation, du lien qu’elles tissent entre elles en fonction de leur placement dans la frise. Des images abstraites, graphiques peuvent être le point de départ de la frise, voir même constituer son corpus principal.
Cette activité s’inspire de la pratique de l’iconologie, développée entre autre par l’historien de l’art Aby Warburg pour qui l’iconologie désignait "la description et le classement du contenu des œuvres en vue de leur compréhension". (cf : Georges Didi-Huberman, L’Image survivante. Histoire de l’art et temps des fantômes selon Aby Warburg, éd. de Minuit, 2002.
Intervention sur pellicule
Cet atelier permet d’aborder de manière ludique et plastique des questions de cinéma et de projection. Il nécessite de posséder le matériel idoine : projecteur 16 mm, pellicule, colleuse.
Cette activité consiste en la réalisation d’un film collectif, composé de courtes bandes de pellicules sur lesquelles les élèves ont dessiné ou gratté. Cela leur permet de découvrir le support du cinéma (la pellicule) et de s’en servir par le biais d’une pratique connue : le dessin. Deux types de pellicules peuvent être utilisés : soit du film opaque pour le grattage, soit du film transparent pour l’application de couleurs (à l’aide de feutres indélébiles, ou d’encre de Chine). La pellicule 16 mm étant étroite, il est difficile de représenter avec précision des éléments. Aussi, les élèves sont invités à inventer plutôt des formes abstraites, à jouer sur les métamorphoses, sur les couleurs, sur le rythme. La surprise au moment de la projection des images est toujours grande : la vitesse de défilement des images dans le projecteur permet l’animation des formes réalisées. Aussi, il faut bien penser à cette évolution si l’on veut représenter un mouvement, en prenant soin de dessiner sur chaque image de la pellicule. Mais il est possible aussi de travailler sur le film hors des images, soit avec des lignes continues, des taches colorées…
Pour réaliser cet atelier avec l’aide de Ciclic, contacter Adrien Heudier (02 47 56 08 08, adrien.heudier@ciclic.fr).
Adrien Heudier, 2011
