Alien : quand la science-fiction réinvente l'horreur

Analyse du film Alien et le huitième passager

Sorti en 1979, Alien, le huitième passager marque une étape importante dans l'histoire de ce sous-genre qu'est le survival ou film de survie. Retour en images sur le renouvellement de l'horreur et de la science-fiction opéré par le film Ridley Scott et ses influences.

« Dans l'espace, personne ne vous entend crier ». Le slogan accrocheur d'Alien est on ne peut plus clair sur le peu de chances de survie laissé à l'équipage du vaisseau Nostromo, qui sert de décor à ce huis-clos. D'où vient la menace ? Quelle forme prend la survie sur le terrain nouveau pour elle de la science-fiction ? Pour identifier le mal et la peur à combattre, il faudra remonter à leurs sources cinématographiques et aux premières manifestations d'une horreur crue et réaliste notamment dans le cinéma de George Romero (La Nuit des morts-vivants, 1968) et de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse, 1973). Dans la continuité des Dents de la mer de Steven Spielberg (1975), la terreur à l'oeuvre dans Alien se jouent aussi sur un terrain invisible et révèle un danger niché à l'intérieur des corps, comme dans L'Exorciste de William Friedkin (1973), mais aussi du décor, dans un espace organique, fantastique et métaphorique sur lequel le lieutenant Ripley devra garder le contrôle.

Texte et voix : Louis Blanchot. Montage : Oscar Michal. Ciclic, 2020.