200 000 fantômes, de Jean-Gabriel Périot

Une mosaïque mouvante de photographies gravitant autour du Dôme de Genbaku évoque Hiroshima, de 1914 à 2006.

Né en 1974, Jean-Gabriel Périot devient assistant monteur, puis monteur avant de travailler en tant qu’assistant réalisation puis réalisateur. Sa formation joue un rôle important dans son travail de réalisateur, puisque dans plusieurs de ses films il utilise comme matière première des images préexistantes : images d’archives ou photographies, qu’il transforme, manipule, monte de manière à leur donner sens. Les thèmes de prédilection de Jean-Gabriel Périot sont la question de la mémoire face à l’histoire de notre civilisation, la question du point de vue et celle des conséquences et des responsabilités. Dans Eût-elle été criminelle… Périot questionne la France de la Libération et l’image que nous voulons bien en garder. Dans Undo il s’essaie à rembobiner l’histoire de la civilisation jusqu’à Adam et Eve, alors que dans 21.04.02 il explore les flux d’images et de violences historiques qui ont amené à faire passer Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles. Ce film, comme Dies irae et 200 000 fantômes est réalisé à partir de photographies. Son œuvre oscille entre le politique, l’historique et l’intime.

France, 2007, montage d'archives photographiques

10 minutes 54 secondes

35 mm, 1/1,85, Dolby SR, couleur et noir et blanc

Production : Envie de Tempête Productions

Conception et réalisation : Jean-Gabriel Périot

Recherche d'images Ikazaki Yasue

Montage et mixage son : Xavier Thibault, Laure Arto

Musique : Current 93