Les sportifs acteurs

Pour un·e athlète de haut niveau, devenir acteur·rice est l'occasion de prolonger une carrière basée sur la performance et la compétition, et où le studio de tournage remplace le terrain de sport.

Le cinéma naît en décembre 1895 à Paris. L’année suivante, les premiers Jeux Olympiques modernes se déroulent à Athènes. Le sport moderne et le cinéma sont donc deux spectacles nés presque en même temps à la fin du XIXe siècle, deux expressions populaires, créatrices de bonheur et d’évasion, porteuses de valeurs, de frustration et d’envies, de mythes, drainant des foules immenses dans les stades et les salles de cinéma jusqu’à devenir les deux divertissements les plus populaires au monde. Le sport a nourri le cinéma de son histoire construite à partir de récits flamboyants, de drames tragiques et de destinées hors du commun. La légende du sport s’est aussi écrite au cinéma et la porosité entre les deux mondes se développe dès le début du XXe siècle. La célébrité des sportifs et sportives a très vite attiré les producteurs de cinéma, voyant dans leur popularité un paramètre important pour le succès commercial de leurs films. Et pour tous ces sportifs de haut niveau ayant connu l’éclat de la gloire, « faire du cinéma » pouvait prolonger sous une autre forme l’adrénaline de la compétition, l’euphorie de la victoire et transférer la consécration acquise sur une piste d’athlétisme, un court de tennis, un tatami ou un ring, dans un stade, un gymnase ou une piscine, sur l’écran blanc d’une salle de cinéma.

Texte : Gérard Camy, historien et critique de cinéma. Montage et voix off : Julien Camy, journaliste, cinéaste et réalisateur de documentaires. Ciclic 2023.

 

Lumière ! L’aventure commence de Thierry Frémaux (2016) The Corbett-Fitzsimmons fight de Enoch J. Rector (1897) La Chevauchée fantastique de John Ford (1939), Sherlock Junior de Buster Keaton (1924), Le Guignolo de Georges Lautner (1980), Battling with Buffalo Bill de Ray Taylor (1931), Photo de Johnny Weismuller (1924) – D.R, Tarzan l’homme singe de W.S. Van Dyke(1932), Le Prince X de Sydney Lanfield (1939), La Fée blanche de William A. Seiter (1945), La Première Sirène de Mervyn LeRoy (1952), Dieu pardonne… moi pas de Giuseppe Colizzi (1967), On l’appelle Trinita de Enzo Barboni (1970), Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979), À nous la victoire de John Huston (1981), Carton rouge de Barry Skolnick (2001), Jeux du Commonwealth, 1990, Looking for Eric de Ken Loach (2009), Touchez pas au grisbi  de Jacques Becker (1954), L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969), Caraïbes Offshore (1994), Le Retour de la momie de Stephen Sommers (2001), Santo contra el doctor muerte de Rafael Romero Marchent (1973), Romulus et Rémus de Sergio Corbucci (1961), L’Incroyable Hulk (1977-1982), Terminator de James Cameron (1984), Photos Lino Ventura (D.R.) Affiche de Junior de Ivan Reitman (1994), Requiem pour un champion de Ralph Nelson (1962), Angel Heart de Alan Parker (1984), The Wreslter de Darren Aronofsky (2008), Les Douze salopards de Robert Aldrich (1967), Les Cent fusils de Tom Gries (1969), Y-a-t-il un flic pour sauver la reine de David Zucker (1988), La Fureur du dragon de Bruce Lee (1972), Bloodsport de Newt Arnold (1988), Dollars et Whisky de Erle C. Kenton (1934), Maman j’ai raté l’avion de Chris Columbus (1990), Photos Hillary Wolf – D.R.