Histoire du pastiche et de la parodie cinématographiques

De Charlie Chaplin à Ladj Ly, des États-Unis à la France en passant par l'Italie, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud, explorons l'histoire, les formes et les modalités du pastiche et de la parodie dans le champ cinématographique.

Le pastiche et la parodie relèvent le plus souvent d'un registre comique, ludique ou satirique, même si les approches sérieuses n'y sont pas exclues. Le théoricien de la littérature Gérard Genette les distingue de la façon suivante : la parodie se réfère à des œuvres particulières, considérées pour elles-mêmes, alors que le pastiche renvoie à un corpus d’œuvres envisagées dans leur ensemble, plus que dans leurs singularités. Ainsi, dans le cas du cinéma, on pastiche un genre (le western, par exemple) mais on parodie un film particulier.

Ces formes d’emprunts reposent en littérature sur la participation du lecteur ou, au cinéma, sur celle du spectateur : pour que la parodie ou le pastiche fonctionnent, ce dernier doit pouvoir identifier les références mobilisées. À la différence des emprunts pratiqués dans le cadre de la citation, ceux effectués dans le pastiche et la parodie sont retravaillés de façon à construire un écart avec les œuvres de référence, écart dans lequel le spectateur pourra percevoir une intention critique, ou au contraire un hommage.

Cette frise propose des repères filmiques qui illustrent de grands courants de l’histoire de la parodie et du pastiche cinématographiques, tout en témoignant de la diversité de leurs formes et de leurs fonctions.

Textes : Cécile Sorin, professeure en études cinématographiques à l'université Paris 8. Supervision : Jean-François Buiré. Réalisation : Ciclic, 2022.

Biblio-filmographie : cf. la première entrée de la frise en plein écran