Histoire des manifestes cinématographiques et audiovisuels

Les textes-manifestes jalonnent l'histoire du cinéma et de l'audiovisuel. Que ce soit pour mettre en lumière des œuvres marginales, prendre acte de la naissance de nouveaux mouvements ou formuler des lignes de conduites pour l'avenir, cinéastes et critiques ont souvent eu recours à l'écrit afin de faire entendre leurs revendications.

Polémiques, visionnaires, signés à plusieurs ou par une seule personne, les manifestes sont des textes « en acte » dont le caractère programmatique vise à fonder et à légitimer une identité artistique. Sous la forme de tribunes, d'appels ou d'essais, la pratique du manifeste s'illustre par une  puissance discursive qui incarne une conscience collective œuvrant pour un cinéma plus libre, plus engagé.

La nature de cette parole fluctue avec les aléas de l'histoire. La dimension collective constitutive du genre se distingue tout particulièrement au moment des avant-gardes historiques ou des utopies politiques. La fin du XXe siècle est caractérisée par une individualisation plus marquée du manifeste. Depuis les années 2000, un mouvement d'envergure en faveur du partage et de la diffusion connectée offre de nouvelles possibilités d'expression aux écritures manifestaires.

Textes : Amanda Robles, docteure en études cinématographiques et audiovisuelles et réalisatrice, et Julie Savelli, maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles.
Supervision : Jean-François Buiré.
Réalisation : Ciclic, 2017.

Bibliographie : Les manifestes évoqués dans cette frise en constituent les principales sources bibliographiques.

La frise en plein écran

 

Brouillon du texte de François Truffaut « Une certaine tendance du cinéma français ».